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    Le Woodstock est dans une phase mortuaire. la bulle ne contient pas seulement la vie, mais la mort qu'elle emprisonne dans ce qui est à la fois une chronologie et un temps volumétrique.

     

    - Que chacun reprenne ce qui lui revient.. lance la nagual.

     

    Des regards désespérés se tournent vers lui. Oui.. voici la scène en temps synthétique, ou du moins ce qu'on en connait et telle qu'elle apparait en lecture rapide, ne vous laissez pas affoler par les images,

    .. elles remontent à des époques sans mémoire humaine.. Si un archétype de pouvoir ancien a été corrompu.. on n'a pas d'autre choix que d'aller chercher aussi loin pour briser l'anathème.. c'est un programme'/scénario écrit contre nous.. et si on tente de fuir d'ici.. j'aime autant que vous sachiez...

     

    Le grand écran du Woodstock voit défiler des signes noir et blanc, puis les signes se structurent en Forces.. ce qui est impossible à décrire.. mais chaque être présent encore en vie se délite en pure énergie.. des filaments blancs ou violets selon des sources mâles et femelles.. mais il n'existe pas de corps purs... la couleur des filaments provient des assemblages particuliers des êtres vivants.. des cris retentissent, plusieurs ne peuvent échapper à la panique, perdre sa forme physique aussi brutalement est une épreuve impitoyable.

     

    - Ca y est.. on est tous en ligne directe.. remonter dans la scène et vider les zombies, leurs formes ne sont que des trompe l'oeil, c'est notre énergie qui les tient debout, elle est à nous et on la reprend..

     

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    Nacor lut rapidement la première vingtaine de lignes du scénario. Une idée lui était venue, ramener une petit horloge mécanique héritée d'une vieille tante, et la mettre synchro dans le processus de reprogrammation. Bien posée en évidence au-dessus des écrans. le claquement sec des secondes accompagnait le silence numérique comme un coeur monstrueux. Il sentait le Temps dans sa nuque, des lames sonores qui imposent le battement tonal dans l'irrigation du cerveau et mettent les circuits en phase avec la volonté. Il fixait par moments les aiguilles et encodait les séquences par une série d'objectifs impitoyables.

     

    - J'ai huit secondes ou je meurs;. avant la grande aiguille sur quinze je dois y être si je veux que ma mère guérisse un jour.. maintenant la femme de ma vie au bout de ce contrat etc etc

     

    Une suite fébrile d'actions pour rentrer le scénario dans le Jeu. Une course contre la mort et Le Passeur d'Ombre.. puisque comme il le découvrait James Carabac a placé l'entité inconnue aux origines de l'histoire, son cerveau fonce dans le cauchemar. La pensée magique est à l'oeuvre, fait gicler les neurones,

     

    - On y est.. Zone de protection... une bulle prend forme aux pieds du Nagual, elle gonfle par l'effet de souffle des consciences que le nagual invite à se libérer et de l'énergie du Cloud toujours présente (stopper le monde..). . les zombies restent figés dans leur consistance incertaine, d'une énergie limitée, ils n'ont pu vider encore leurs victimes, .. ..

     

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    Puis il se fige et l’observe profondément. De nouveau les sons musicaux l’envahissent, ils sont d’une nature qu’il qualifie de céleste, arias électroniques intemporelles de Pink Floyd, Vivaldi, Bach, Mozart, chants grégoriens de la haute époque, Archive, Klaus Shulze, rythmes techno, Vangelis, Philip Glass etc etc ; mémoire illimitée et imprégnation totale comme s’ils se synchronisaient de façon automatique avec les émotions. André lève son regard vers la voûte perdue dans un brouillard incolore, une pâte lumineuse où scintillent ce qu’il perçoit comme des charges numériques, ce Cloud monstrueux est la banque de données fournie par la Sagrada Familia elle-même un computer_spectacle_machine qui scénarise la vérité universelle à partir des éléments Vivants.. présentés au sol.

     

    • Mais alors pourquoi Hitler.. il semble répéter.

     

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    Faisant le choix d’en fixer un personnage précis pour l’obliger à se démarquer ; il effectue un rapide balayage qui se termine sur Napoléon, en tenue d’époque celui-ci prend aussitôt cette pause célèbre avec une main dans son habit. Il ne trouve pas son regard dans la luminosité mais en le fixant il voit se former l’histoire du mythe et il peut lire toutes les lignes de Vie et les courants, sources, et points d’énergie qu’il aura marqué dans les Temps. Seulement il n’aime pas l’empereur, un chef de guerre inutile à l'histoire et l’humanité selon ses critères. Soudain il reconnait Galilée, et un sentiment le traverse, une onde de bonheur semblable aux souvenirs légers de l’enfance. Son père avait pour lui dressé une galerie de personnages célèbres dans sa chambre. Leurs images faisaient une ronde sur les quatre murs ;.

     

    • Ce sont les plus grands.. A toi de les étudier, certains te paraitront odieux.. Mais il te faudra tout savoir d’eux avant de juger, et fais bien la part des choses entre l’homme et son œuvre, c’est à mon avis, un des grands secrets de toute connaissance.. d’autres seront admirables à tes yeux et ton cœur.. là aussi, à toi de trancher entre tes sentiments et leur valeur aux yeux de l’humanité.. dans tous les cas, observe chez tous ce qu’ils ont laissé de meilleur dans l’histoire, et j’espère qu’ils te serviront de guides et de modèles plus tard.. Il lui avait fait.

     

    • Mais pourquoi ça alors.. il souffle en découvrant Hitler..

     

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    André Fontemain se retourna lentement et découvrit une longue file de silhouettes. Elles étaient de forme humaine cependant quelque chose le choque, une sensation inexprimable, comme si la mémoire se contractait. Les silhouettes se déploient et avancent le long du mur d’enceinte de l’édifice quand il comprend cette particularité qui vient de le frapper. Ce sont tous des personnages célèbres de toutes les époques, beaucoup ont marqué l’histoire, de nombreux autres sont fictifs, personnages de romans, de films, ou tout simplement légendaires. André tourne plusieurs fois sur lui-même pour tenter de comprendre la scène qui maintenant se termine par une ronde géante de la taille du bâtiment cyclopéen. Il tente d’observer plus précisément les silhouettes, obtenir un signe quelconque qui en expliquerait la nature, en vain. Quoiqu’elles ne se montrent pas hostiles, plutôt neutres, mais leur silence souligne soudain la disparition d’un son qu’il n’avait pas remarqué jusque-là. Ce son accompagnait les visions qu’il qualifie maintenant d’initiatique, se surprenant d’un esprit capable de fractionner les différentes scènes sans tenir compte de l’oppression linéaire du temps. Il devine que de nouvelles capacités mentales, cette élévation du niveau de conscience, sont le résultat d’une immersion dans l’avènement de l’univers qui vient de se reproduire en prise directe avec sa perception consciente, et qu’il en est sur un certain plan le centre parfait, cela a été une programmation depuis la dimension matricielle de l’histoire dont il sait à présent qu’elle possède une valeur énergétique comme toutes choses, jusqu’à l’ordre quantique, la brillance des éléments ondes_particules dans le jeu de la réalité qu’il peut concevoir désormais en rapport avec son esprit. L’intrication des matières est absolue, validée par un seul témoin aux origines et ainsi débuta le processus.

     

    Alors les événements se dupliquèrent pour assurer l’éternité, ainsi il n’y eut pas d’Avant et nul ne connaîtra l’Après..

     

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