• 67.2) Le Scénariste

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    A peine finissait-il la phrase que la péniche se mit à tanguer, suivi des salves du tonnerre qui déchirait la nuit. En une minute la douceur nocturne venait de disparaitre et un orage effrayant sorti du large balayait le rivage près duquel elle restait amarrée pour toujours. Même le public, les fêtards cosmiques aux formes physiques indistinctes.. et encore drogués du rêve levaient la tête, mais leurs esprits fractionnés et emplis d’images non conventionnelles ont beaucoup de mal à gérer les faits bruts. Des flux de neurohormones leur modifient à cet instant le cerveau, elles sont le pendant chimique de l’aventure subliminale et inhérentes de toute expérience au-delà du réel conditionné. Seul le Nagual à l’abri d’un cercle de pouvoir (gestion mentale des ondes intriquées), parvient à juger du nouvel évènement. Il conserve une lucidité majeure sur les deux mondes, que certains quoique sans preuves scientifiques indiscutables attribuent à ce qu’ils appellent les deux cerveaux, le droit et le gauche. Mais la péniche commence à remuer de façon inquiétante, au point qu’il ressent une sourde inquiétude, ce nouvel élément pourrait tout mettre en l’air ; Les zombies déjà ne sont que des fantômes fluorescents confondus avec le décor psychédélique. La bulle ne ressemble au mieux qu’à un nuage carbonique, et les divers composants ne tiennent que grâce au niveau de conscience commun qu’il a su générer avec l’aide de Nacor et du scénariste.

     

    • Le scénariste..

     

    • En moins de deux minutes un premier jet est sorti de son imagination, maintenant il Tient la Séquence.. et bosse en direct. Le Nagual sait déjà que la prochaine scène prévoit un voyage astral flash d’où ils ramèneront les rêves de leurs frères et sœurs. Ils devront cependant combattre les forces obscures qui ont altéré l’archétype selon un procédé utilisant l’échelle symbole d’élaboration de notre histoire commune. Ce scénario va permettre de libérer l’énergie des rêveurs des programmes de phishing en assurant leur intégrité. Fuir la seconde forme’/réalité (parallaxe) sans traiter l’intrication de densités où s’activent les adversaires, équivaut à laisser son bras entre les mâchoires du tigre. Sauf qu’il s’agit ici de pans entiers de la conscience et l’effet est semblable à un voyage totalement foutu au LSD. Les victimes n’en redescendent jamais plus. Jusqu’à la mort. La scène compressée possède une durée concrète de valeur quasi-nulle, moins de dix secondes…

     

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