• 83.2) Confins de la vie et la mort

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    Une clameur monte aussitôt. Convoquée la pléiade apparait au centre d’une lumière vive entourée de feux d’artifices. Ce sont huit Dieux anciens mais de cet éon, (n’oublions pas qu’à ce stade aucun élément d’une absolution universelle n’apparait dans le récit. Les Epoques utilisées sont toutes dans l’éon), l’agglomérat compte des divinités disparues avec leurs peuples. Brojhin du Nord, que l’invasion du continent par des envahisseurs amenés sur place par des chars mystérieux a laissé sans adorateurs après l’anéantissement des hommes et l’hybridation des femmes. Centorimon du pays où sont nés des géants incarnés selon les légendes, Ligorias, ultime descendant d'une source de vie descendue d'une trouée rouge dans le ciel. Quelques autres encore qui profitent de leur qualité mythologique sur les marchés de guerre aux confins de la vie et la mort. L'agonie d'un Dieu sans énergie est éternelle dans l'éon s'il ne peut produire de fantasme. Or les hommes qui les ont oublié sont déjà recyclés dans d'autres flux et leurs rêves, leurs fantasmes, génèrent maintenant des scénarios trop compliqués et souvent d'essence laïque avec des règles qui'ils ne comprennent plus. Leur seule chance de ne pas sombrer dans le premier chaos des origines toujours actif selon la Loi puisqu'ils en ont connu la substance est de s'en remettre à une forme de réalité, le courtage des énergies ne leur parait pas plus humiliant que la triste condition humaine dont ils mesurent la folie dans les guerres et toutes les formes de souffrances qui l'accable. Tout ce désespoir si peu transcendant qu'ils mesurent par la tension infinie des lignes d'univers, les lamentations d'un Verbe qui n'est plus celui du créateur, plutôt la mélopée douloureuse d'un vertige de l'âme devant le grand Rien. ..

     

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