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    . La vie étant une combinaison d’énergies, elle cessera à l’instant où nul ne tentera de recombiner les forces pour en tirer un profit quelconque, c’est-à-dire de modifier son propre destin. Mon véhicule prit l’apparence d’une Hudson 1949 Super-Six Brougham, modèle deux portes avec becquet de pare-brise, pneus flancs blancs et passage des roues arrières carrossée. Les tuyères soudées dans la masse du coffre d’où émerge un flamboiement bleue ont pour fonction d’assurer comme toute l’instrumentation du bord un fonctionnement dynamique et plausible, une sensation harmonieuse. Tu sembles très fier ;. Me fit Cosmo à l’instant où j’enclenchais le système. Oui.. je fis dans un ricanement. Dean y avait mis toute sa paye pour se l’offrir, ce fut surement le plus beau voyage.. Jack fit couler la source de vie et à la première goutte.. quand il se pencha pour boire, il entendait un hymne, Je le Jure.. il fit. Ce sera un jour un livre ancien et sacré, une révélation.. tel qu’il en retranscrit les effets sur son âme.. les hommes sont vivants non seulement dans la chair mais avec l’esprit parce qu’ils dépasseront toujours les Dieux par leurs rêves, et malgré la mort.. Cosmo grogna. Du moins c’est ce que je crus. Je fis gronder la Hudson d’où sortait par les tuyères une flamme atomique de plusieurs kilomètres. Dans cette Puissance je m’élevais aussitôt précédé par ses anges craignant un coup de colère soudain à la vue de ma joie qu’il ne peut que haïr. Les fantasmes des hommes en font des chiens, et pire des esclaves.. Il hurla et tout trembla à cet instant, le ciel se fracture brièvement tandis que j’accélère comme un damné. Mon cœur se fendit, En Bas.. profitant A ce Stade.. d’une dose d’énergie sans commune mesure avec un destin ordinaire je peux retrouver la terre ferme et me permettre à peu près tout ce que je veux pour mon seul plaisir. Ma vie misérable entachée de mille humiliations enfin rachetée en un clin d’œil, garer la Hudson sur un parking d’autoroute dans le froid Minnesota au bout duquel j’aperçois Jack pouce en l’air cherchant du regard la compassion de son prochain derrière les parebrises tâchés de boue neigeuse. Et je serais là..

     

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        1.1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.

        1.2 La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.

        1.3 Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut.

        1.4 Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.

        1.5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour.

     

    Ainsi D’une étincelle sortit l’immensité. Toutes les hypothèses butent sur deux faits impossibles à mesurer pour l’esprit humain. En premier la dimension de l’univers à l’instant du Big Bang. Des scientifiques ont parlé de la taille d’une orange, d’autres d’une bille, certains d’un atome. Cet « Objet » devant contenir toute la matière visible par les hommes, les étoiles, les galaxies, le Vide.. la matière noire, et l’antimatière. L’univers condensée dans une bille minuscule. Cette vision du mystère répétée par la science est presque devenue acceptable par l’esprit humain, et de ce fait la gloire du créateur résonne dans l’amour que les hommes portent à la vie. Sans cet amour inouï nul ne pourrait vivre et le monde ne serait qu’un miroir vide sans fin. En second la brièveté de l’Avènement depuis l’origine, moins de quatorze milliards d’années terrestres, est une source de vertige terrifiant. L’éternité pouvant contenir une suite de mesures infinies sur une base de milliards et de trilliards l’âge de l’univers dans une logique de vérité devient infime, incompréhensible, et toute forme d’intelligence s’achève sur ce qui l’a précédé. Cosmo ne m’en avait pas dit plus que ce que je connaissais. Mais cela importe peu, le caractère de toute rencontre avec la nature des énergies primordiales relève d’une expérience où seuls comptent les flux imaginaires et leurs déploiements dans la matière et l’espace-temps, donc je franchis les limites d’une raison confinée à la partie observable du phénomène universel pour explorer les substrats générateurs de l’histoire linéaire. Je me fis livrer comme la liberté fondamentale d’une conscience individuelle m’y autorise, un engin de transport cosmique imaginé sur mesure et validé par des critères de cohérence propres au récit. J’avais néanmoins exigé de Cosmo qu’il me l’offre lui-même en gage d’équilibre. Je fournissais un scénario selon des souvenirs mythologiques dans lesquels son pouvoir reste intact malgré l’incroyance des peuples occidentaux au cœur du conflit céleste, puisqu’il se joue comme nous le verrons entre deux dimensions. En premier celle d’une terre ferme aux lois physiques en accord avec la conscience primaire des hommes, et une seconde Stellaire.. c’est à dire le royaume des Dieux et de toute forme de vie extraterrestre et parallèle. La seconde dimension est alimentée par nos visions les plus archaïques qui par une sorte de logique ascensionnelle situe l’au-delà du réel dans le Ciel.. un monde léger plus éthéré que le nôtre soumis à sa rude pesanteur. Cette configuration nous parait désormais acceptable sinon logique et assez universelle pour structurer les scénarios générateurs de séquences dans l’histoire passée ou future, celle-ci qui est le produit de la création imaginaire destinée à l’assemblage d’une réalité en tant que matière vivante, reste le champ possible d’une altération des puissances qui nous soumettent. La simplicité de l’équation ne peut que révolter par sa cruauté, la vie ou la mort, l’exacte valeur de poulets élevés en cages. ...

     

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    Le champion ne répondait pas ce qui ne gêna pas Toruk. Parce qu’une flamme bleue de la taille d’un cœur luisait dans le gris des atomes. Les particules n’étant pas chargées selon nos théories scientifiques dans la fréquence, la zone intermédiaire programmée par Toruk et les magiciens, seconde coupole du clergé, elle fonctionne en fond noir et blanc de façon à utiliser une énergie très basse. Mais le cœur bleu prouvait Le Dialogue ;. Et traduisait une émotion extraordinaire, suffisamment pour générer des photons oscillant dans le décor gris. Toruk l’observe et devine la puissance de l’image. Le champion dans son coma ne Pense.. pas encore, seul le bruit sourd du moteur V10 a pénétré les couches profondes de l’esprit, les plus déconnectées de la matière cervicale, un rugissement et les quatre-vingt-onze victoires en quelques centaines de grand prix sont un appel à l’archétype. La vérité est profonde et l’archétype n’a pas tardé, il pourrait prendre d’innombrables formes c’est à dire autant que les rêves humains en ont produit. Les victoires comme les sacrifices laissent des empreintes indélébiles marquées des pulsions et de l’incroyable variété de tous les sentiments humains. Le plus grand champion automobile de l’histoire est porteur d’émotions ancestrales. Sa ligne d’univers est chargée de toutes les courses folles et victorieuses des temps, l’instinct des victoires que les multitudes ont nourries de leurs cris. ..

     

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  •              - Michael.. Fit la voix.

    Un sombre filet d’air parvenait dans ses poumons, le corps immobile semblait d’une cire presque joyeuse pourtant. Ce qui certainement était dû à l’extrême attention des soins prodigués depuis l’accident. Plusieurs mois s’étaient écoulés à ce jour. Une histoire que tout le monde connait, celle une chute de ski d’une stupidité sans nom. Et un seul fautif pour un pareil crime, le destin fou des humains qui ne peut entendre qu’un homme d’une telle trempe a droit à autre chose en guise de conclusion. Mais nous en savons déjà pas mal ici, et à quoi tiennent les fils mystérieux du destin. Seulement la mise à jour d’un scénario particulier ne peut lui aussi s’abstraire du rôle de l’observateur, la règle étant la même pour tout ce qui Par la Volonté ;. S’échappe du monde ordinaire, alors nous ne chercherons pas à tout dévoiler, inutile de provoquer la cohérence du monde à ce stade. La petite équipe médicale ne manifestait elle aussi rien d’urgent aux côtés du champion. A quelques mètres dans la pièce sa femme avait le regard d’une colombe de paix, son masque humain qui cachait une détermination qu’aucune échelle logique ne peut mesurer. Le champion était là parce qu’elle était là.

            - Michael.. Refit la voix.

            - Bon .. et bien, on a tout vu, prochaine visite.. allez, on va dire ; donc.. vendredi ; dix heures trente..

    L’homme esquissa un sourire en se retournant, que la femme du champion lui rendit avec une grâce triste et féroce, comme celui des louves de légende. En même temps La Voix.. Reprenait dans l’univers où les lois fondamentales attribuent des valeurs différentes à la masse.

            - Je sais que tu peux m’entendre Michael.. ou alors écoute ceci..

    Un rugissement jaillit d’un pavillon acoustique, la puissance d’un gros moteur en pleine accélération, avec un miaulement prodigieux et reconnaissable entre mille, celui du V10 Ferrari 2003, un bijou de feu aux boulons coulés dans l’airain de la gloire. Une voiture rouge, un pilote aux couleurs rouges casqué de flammes, Saint Marin sortie des stands, champion du monde dans moins d’un quart d’heure. Nul n’a jamais su à quoi pouvait penser exactement Michael Schumacher dans le dernier tour, sa mère venait de mourir. Mais lui s’en souvient avec une précision diabolique à cet instant, qui n’est pas tout à fait un instant puisqu’il ne se situe pas dans le temps linéaire.

            - Je suis Toruk, de la grande nation d’avant le premier déluge.. je sais qu’en d’autres temps et lieux, une semblable affirmation t’aurais paru stupide, mais à présent, tu sais aussi comme moi.. Puisque tu retrouves la Pensée.. que rien n’est impossible et je suis venu te le confirmer.. mais reste calme.. ne cherche pas encore le dialogue, la plupart de tes connections neuronales sont endommagées, et dans le monde ordinaire, avec des critères tout aussi ordinaires, je conviens que c’est dramatique.. Mais nous sommes ICI.. nous existons dans cette fréquence basse qui exige bien moins de charge électromagnétique, les Hommes Du Temps Présent.. la définissent comment déjà, numérique.. ?, ils l’ont inventé d’ailleurs, ce qui ne veut rien dire d’autre que recombiner des savoirs éternels.. éternels, oui Michael, que signifie ce mot pour toi.. ton esprit va s’ouvrir au-delà de la connaissance dès que tu posséderas assez d’énergie pour Voir.. le phénomène, oui, tu peux l’appeler ainsi..

     

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    Une clameur monte aussitôt. Convoquée la pléiade apparait au centre d’une lumière vive entourée de feux d’artifices. Ce sont huit Dieux anciens mais de cet éon, (n’oublions pas qu’à ce stade aucun élément d’une absolution universelle n’apparait dans le récit. Les Epoques utilisées sont toutes dans l’éon), l’agglomérat compte des divinités disparues avec leurs peuples. Brojhin du Nord, que l’invasion du continent par des envahisseurs amenés sur place par des chars mystérieux a laissé sans adorateurs après l’anéantissement des hommes et l’hybridation des femmes. Centorimon du pays où sont nés des géants incarnés selon les légendes, Ligorias, ultime descendant d'une source de vie descendue d'une trouée rouge dans le ciel. Quelques autres encore qui profitent de leur qualité mythologique sur les marchés de guerre aux confins de la vie et la mort. L'agonie d'un Dieu sans énergie est éternelle dans l'éon s'il ne peut produire de fantasme. Or les hommes qui les ont oublié sont déjà recyclés dans d'autres flux et leurs rêves, leurs fantasmes, génèrent maintenant des scénarios trop compliqués et souvent d'essence laïque avec des règles qui'ils ne comprennent plus. Leur seule chance de ne pas sombrer dans le premier chaos des origines toujours actif selon la Loi puisqu'ils en ont connu la substance est de s'en remettre à une forme de réalité, le courtage des énergies ne leur parait pas plus humiliant que la triste condition humaine dont ils mesurent la folie dans les guerres et toutes les formes de souffrances qui l'accable. Tout ce désespoir si peu transcendant qu'ils mesurent par la tension infinie des lignes d'univers, les lamentations d'un Verbe qui n'est plus celui du créateur, plutôt la mélopée douloureuse d'un vertige de l'âme devant le grand Rien. ..

     

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