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    Le monde n’avait plus de forme quand le Nagual émergea dans la conscience. L’extrapolation imaginaire propose néanmoins un caractère aussi réaliste que l’ancien ordinaire de par son origine moderne, des cerveaux à la conscience élargie contenant désormais assez de spéculations artistiques ou scientifiques pour s’adapter à toutes sortes d’étrangetés. Dans ce cas précis la préparation mentale provient en droite ligne du cinéma contemporain, Tron ;. Volets un et deux, mais il ne s’agit que de schémas, la consistance spirituelle étant d’une qualité supérieure. Néanmoins l’effet de dématérialisation fonctionne et permet aux esprits de sauter de la première dimension à l’autre sans se désagréger, un raccord simple et salvateur. Le tube numérique aboutissait dans une couche qui se révéla moite et grésillante, comme imbibée de liquide conducteur. La sensation fut celle d’une structure cotonneuse, forcément une hérésie puisqu’il flottait dans l’espace. Il ne voit rien de précis à la sortie du tube, puis des lueurs s'échappant d’autres tubes et qui semblent désorientées pour certaines, avant qu’il Pense.. Ce sont nos Frères.. Les lueurs perdues perçurent immédiatement d’où venait l’appel, et s’agrippant à d’autres moins fragiles retrouvent très vite le Cloud. Le Nagual vient de comprendre la nécessité absolue de générer un niveau de conscience collectif acceptable. Mais sa curiosité déjà est attirée par des lueurs étrangères quittant les tubes et qui se cantonnent au loin, évitant de s’approcher. Elles sont au nombre de cinq et d’une densité incertaine.

     

    - Nous sommes vos éclaireurs, Nagual.. laissez-nous entrer dans votre Cloud..

     

    - Qui vous envoie, et que savez-vous de nous;. il leur répond..

     

    - Vous êtes ni morts ni vivants... dans une partie qui se joue depuis les premiers temps, le scénario vous a sauvé, et maintenant à nous de vous guider,

     

    - Pour aller où ? il fit. Réalisant qu'il ne parlait pas.

     

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    Voilà maintenant ta vérité André.. et la raison de ce destin qui déjà ne te parait plus si étrange n’est-ce pas ?..

     

    André Fontemain observait les deux corps d’adolescents. Ils étaient inertes et il devina de quoi ils mourraient. Le premier est son fils Johan qui ne lui a jamais causé une grande inquiétude jusque-là, reconnaissant très vite aussi le second, Axel, l’aîné de son ami Bastien qui à l’instant même vient d’émettre un cri dans le bloc opératoire où une équipe complète du plus haut niveau a déjà baissé les bras arborant sur les visages de profondes traces, celles d’un effort qui dure depuis près de douze heures.

     

    • Il y a quelque chose… comme une vague sur tout le corps, de haut en bas.. si.. j'en suis sûr les gars… on arrête pas.. on arrête pas.. je vous en supplie… il leur faisait le visage en sueur.

     

    L’équipe médicale le contemple pétrifiée. Les huit hommes et femmes savent tous que le cycliste est mort depuis plus d’une heure, mais la terrible détermination de leur patron a quelque chose d’aussi sacrée que lamentable. Comme si une forme de superstition vient de remplacer dans son esprit la grande science médicale que tous lui connaissent.

     

    • Oui.. il est en vie.. .. même si l’électro est plat.. je comprends pas, mais j’en suis sûr..

     

    Il était en sueur et l’équipe toute entière eut pitié de lui. Néanmoins les dents serrées dans leur fatigue, ils reprenaient une agitation pathétique. Sans rechigner et s’efforçant d’y croire. Ils avaient un profond respect pour leur patron..

     

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    La cohérence d’une idée se mesure dans sa déconstruction. Chaque élément distinct devant libérer une énergie suffisante pour remonter à la source de l’idée. Puis les différentes énergies à leur tour peuvent se recombiner logiquement dans le flux qui les portait. Ce qui par effet domino fait suivre l’information à travers les Epoques puisque le flux tout comme la vie est éternel dans son éon. Il ne supporte aucune rupture. La création étant un acte unique et sacré, les scénarios en seront les séquences toujours réécrites à partir des énergies disponibles. Ils aboutissent à des scènes, dont nul ne peut juger de la réalité s’il ne parvient à démontrer le transfert d’énergie des éléments. Au fond tout est simple. Une scène sans énergie est sans issue, un mirage voué à disparaitre sitôt les conditions de son existence évanouies. L’illusion ne laisse aucune trace mesurable, alors qu’une construction la plus fantastique est parfaitement réelle si son déroulement reste prouvé par l’intrication des mesures qui sont autant de destins générateurs. La bulle énergétique du Woodstock se jouait du brasier depuis que les rêveurs lui avaient confié leur sort. Mais la scène reste physiquement plausible et mesurable avec un déroulement sans rupture du scénario.

    James Carabac écrit ces quelques lignes tandis qu’il entend sonner le carillon de l’entrée. ..

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    Situer dans l’espace ce qui relève d’une dimension imaginaire est un pari insignifiant. Parce que libérée du joug des similitudes je ne suis plus obligé de fournir les repères  attendus pour ce genre récitatif. D’autant qu’utiliser le non réel dans une logique réelle est une épreuve mentale impossible à théoriser. Donc inutile d’attendre des luttes artificielles entre un empereur de la galaxie et le probable usurpateur extraterrestre au milieu des batailles de leurs vaisseaux armés de canons à particules sans que le cœur du conflit ne revienne aux seuls qui connaissent la vraie souffrance dans leur chair, les hommes. Ainsi le mystère fondamental ne concerne plus une abstraction entre des intérêts de tribus à l’échelle cosmique (Episodes-briques du destin collectif).  Une succession sans fins de conflits dont le modèle ne serait guère différent des épreuves que les peuples connaissent sous le nom d’histoire. La lutte des forces cosmiques utilise des leurres depuis l’avènement et ses multiples réglages et niveaux de conscience de l’humanité. Le combat est sans fin et ne connait pas plus de passé que d’avenir, seul le présent inconcevable en tant que repère non scénarisé lui échappe, la fluidité impermanente source de vie et de mort.

     

    Dans ma condition scénarisée qui est un état mental fixe de superposition imaginaire, je ne suis que le balayeur. Le vrai rôle de mon âme qui me préserve du néant. Je le tiens par l’écriture auto-réalisée de ce destin marqueur sans lequel l’édifice global ne tient plus et ce point précis de contraction s’annihilerait dans le même effondrement logique qui est juste en fait un constat de non-vie. Quoique je m’en remets à l’arbitraire de l’Esprit, le jeu interface de la réalité universelle qui est l’addition absolue des consciences en tant qu’idée infinie.

     

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    André Fontemain se campa sous le souffle lumineux.

     

    - Que Hitler parle, puisqu'il est venu..

     

    - Oui André.. me voici devant toi aussi, malgré la damnation des hommes. mais je ne suis pas plus fautif que toi et d'autres.. mon destin fut écrit et scellé à d'innombrables époques d'ici.. il fut prédit en plusieurs temps et plusieurs époques .. Yaldabaoht.. le Cosmocrator.. Y----! le dernier des maîtres qui s'emparait de la création depuis que l'innommable, la souillure déclenchait le premier bit..

     

    - Tu ne peux ainsi justifier le malheur que tu jetais sur les hommes.. sinon demain il te suffit de revenir et châtier dans les flammes de l'enfer ceux qui t'on vaincu.. je veux savoir quel Dieu te protège sinon je suis prêt à mourir pour ne plus t'entendre..

     

    Le grand Ange vint sous le puissant halo d'un projecteur invisible.

     

    - Il ne pourrait te répondre.. pas plus que moi ou n'importe quel autre Personnage ici;. mais c'est bien que tu ais eu le cran de commencer par lui..

     

    Il s'avança.

     

    - Tu as vu toi-même comme l'apparence est un leurre.. je peux prendre mille formes.. à une condition pourtant.. ( laissant passer quelques secondes).. que ton esprit l'accepte.. qu'il n'ait pas sombré dans la folie sur terre quand le sort lui enlevait ce qu'il appelle la Vie.. tu me comprends mieux André ?..

     

    -Je suis mort n'est-ce pas ? alors qu'est-ce que je fais dans ce temple, à quoi rime votre mascarade ? Vous vous moquez de moi.. Il s'écria

     

    - Bravo;. bravo... l'applaudissait soudainement la multitude, l'immense ronde des personnages.

    Il ressent du vertige, certain de perdre le fil cartésien auquel il parvenait toujours à s’accrocher. Avec le sentiment pourtant d‘avoir franchi des seuils inhumains depuis l’épreuve de sa mort. Néanmoins cet évènement semble enfoui dans une réalité sans émotions alors que l’énigme des personnages, et plus encore, la proximité d’Hitler, qui il en est sûr, n’est pas un artifice, un comédien par exemple, mais le véritable dictateur sanglant de l’histoire, le confond comme si un ordre immuable des paramètres mentaux venait de céder. Il vacille sur ses genoux tandis qu’une musique ou plutôt une vague de sons le submerge. La multitude des personnages semble enthousiasmée par la tournure de sa prestation, et applaudit de plus belle. Quand une autre silhouette s’avance et qu’il n’aperçoit d’abord pas dans sa position, courbé, se bouchant les oreilles. Seul lui parvient une lumière vive, un flash qu’il ressent et pour la première fois depuis sa mort et le parcours ascendant, une variation physique, une source de chaleur l’atteint. Il se redresse légèrement et lève son regard, tétanisé par l’apparition, Jésus le Christ, le flash se répète et l’aveugle, le Christ vivant vient de se transfigurer, une forme d’énergie magnétique d’où partent d’innombrables flèches qui sont le rayonnement d’une fusion atomique particulière, la décohérence quantique dans un registre inconnu des physiciens, l’état sans mesure où la forme physique se soumet à une puissance spirituelle. Puis il voit le Christ s’élever et une sorte de clameur monte alors que l’être spirituel devient pur plasma. André Fontemain écarte les bras et s’exclame d’une voix forte.

     

    • Qui suis-je alors.. pour que le Christ me donne la vision du plus grand mystère dans l’histoire des hommes..

     

    Quand il veut l’apercevoir à nouveau il ne trouve que le plasma traversant la voûte de la Sagrada Familia. Puis de la ronde se détache une autre silhouette qui aussitôt s’élance et effectue un looping aérien avant d’atterrir à quelques pas de lui.

     

    • Nous n’existons qu’à cet instant et pour te rencontrer.. mais c’est à toi de décider si nous sommes bien réels..

     

    Il observe Superman tandis qu’il s’envole de nouveau sans un sourire et retrouve sa place. Sa nuque se courbe et il tente de regrouper ses forces dans la contemplation du sol brillant et noir, aussi parfait qu’un miroir, mais vide, sans le moindre reflet. Ainsi il s’en remet à des puissances d’une échelle incompatible avec un esprit humain encore insuffisamment initié. Pour l’ombre suivante il tarde à se relever

    • De ta réponse dépend ton avenir André.. interroge ta conscience et aussi toutes les formules mathématiques à ta disposition..

     

    Devant lui se tenait la Mère Céleste.. première des femmes.. Eve.. Et il sut qui elle était. Il la connaissait..

     

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