• Mercedes600 (76)

     

    Le docteur ricana comme s’il venait de toucher un brelan d’as. Il n’était plus question pour lui de subir les évènements. Il avait repris la main.

    - Ca ne vous avancera à rien de tout savoir.. Vous êtes le seul Et Unique.. Roger Wilfried… Que croyez-vous.. Qu’il suffit de forcer le destin pour être quelqu’un d’autre ?.. Vous faites fausse route monsieur Wilfried.. Je vous conseille d’être plus coopératif à partir de maintenant..

    Le chauffeur comprit très vite ce qui redonnait une pareille assurance à Lambart. Trois types baraqués se dessinaient dans le jour. Sans doute sortis du mini-van stationné derrière la Mercedes. La bloquant ainsi sur place.

    - Vous allez avancer gentiment Wilfried;. Et suivre nos amis qui sont là derrière.. Vous devez vous reposer.. Ça s’était toujours très bien passé entre nous jusque là;. N’est-ce pas ?.. Alors qu’est-ce qui nous empêcherait de redevenir bons amis ?.. Vous comprenez Wilfried ?..

    Ce dernier observait la scène sans répondre. Les paroles de Lambart venaient de le conforter dans ses déductions. Pour des raison encore mal définies ils rechignaient à utiliser la force brute. Comme s'il était intouchable, ou impossible à éliminer. Cependant il crut reconnaître un des costauds de l’arrière plan. L’homme travaillait comme infirmier à la clinique du professeur. Il repéra aussi la trousse qu’il tenait en main. Devinant le genre d’attirail qu’elle pouvait contenir. Une seringue avec un bon anesthésiant à coup sûr. Se disant aussi que le professeur n’allait plus se fier à une modeste Spectoranine pour le garder sous contrôle. Il pouvait tout craindre à partir de là. Y compris de se retrouver paralysé sur un lit d’hôpital et dans une chambre blindée fermée à double tour. Cette idée lui sembla même très réaliste.

    - Je suis votre ami … depuis dix ans .. Je vous ai toujours aidé.. Soutenu dans les moments les plus difficiles .. C’est pas vrai monsieur Wilfried ?..

    - Non professeur.. Je vais remonter dans la voiture;. Partir d’ici.. Et on discutera plus tard….

    Lambart souffla longuement.

    - Pffffft.. Je suis votre ami monsieur Wilfried(lui redonnant du Monsieur..).. Mais soyez raisonnable, vous comprenez ?;. Plus tard je vous expliquerais et vous serez d’accord avec moi.. Alors venez.. Avancez gentiment, je vous en prie..

    Wilfried perçut un mouvement simultané chez les trois costauds. Instinctivement il recula dans la pièce baignée de lueur pailletée. Puis soudain il plongea sa main droite dans la poche de sa veste, et en ressortit l’automatique.

    - N’avancez pas;.. N’essayez surtout pas de me toucher…

    Il s’écria d’une voix rauque. Les observant qui à pas lents s'approchaient. Leurs corps pesants s’élevaient comme une muraille pour ne lui laisser aucune chance.

    - Vous faites n’importe quoi;. Monsieur Wilfried.. Nous sommes quatre.. Vous allez pas nous tuer tous les quatre tout de même.. C’est toute une vie enfermée qui vous attend.. Décidément vous perdez la raison… vous me décevez..

    - Non monsieur le professeur.. Je ne vais pas vous tirer dessus.. Pas sur VOUS…. C’est moi que je vais tuer si vous me laissez pas sortir libre d’ici;..

    Il venait de poser le canon de l’arme sur sa tempe. Son visage déjà blanc devint sinistre, baigné de la lumière orange et traversé de flèches stroboscopiques. Lambart laissa tomber ses bras le long du corps.

     

    - Faites pas ça…. Vous avez pas idée du Crime.. Que vous pouvez commettre…

     

     A nouveau il était à deux doigts de s'effondrer.

     

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