• Je me tus. Glacé de terreur imaginant le peuple élu de la Bible errant dans le désert. La nuée le conduisant d’un point à l’autre sans raison claire et logique. Quarante longues années. Pourquoi ? me dis-je. Mais je venais de percevoir le sens du mythe. Leur dieu ainsi les domestiquait pour un projet qu’ils ne pouvaient comprendre. Ce Dieu au nom imprononçable qui avait franchi le rideau quantique et s’était fait Vivant dans la Gloire du premier Père.. celui qui parla à leurs prophètes. Plus péniblement au plus profond de moi je rassemblais quelques résidus de vitalité charnelle.. .

     

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  • Vois ces hommes, ces femmes.. jeunes, vieux, enfants .. ces foules qui vivent et travaillent, rient, s’aiment, souffrent et transpirent.. ils sont des millions et tous vont mourir, très bientôt, et selon mon bon vouloir, j’en ai décidé ainsi..

     

    Pourquoi donc mon Seigneur .. Je fis d’une voix monocorde. Le Dieu s’immobilisa. Tu es stupide.. toute vie est appelée à connaitre sa fin, c’est le sort des éphémères. Vois par toi-même comme les humains peuvent se soumettre aussi facilement à des antidotes inoculés par les programmateurs.. pourtant comme tu le sais.. Ils sont libres.. et c’est tout l’incroyable paradoxe.. Ils sont libres et ne savent qu’accepter leur destin, vivre ;. Souffrir… mourir.. ah bien sûr.. ils se lamentent, voilà ce qu’ils savent bien faire.. ou pire.. ils s’acharnent à prolonger leur triste existence aussi longtemps que possible, les ignares. ..

     

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