• .. je vais te parler à présent de ce qui distingue un programme fermé d’un programme ouvert. Les deux sont produits par les mêmes connexions mentales, mais le circuit de l’un est une boucle alors que l’autre s’ouvre à l’infini. .. Il est pourtant difficile à un intellect non préparé de saisir rapidement la nuance fondamentale entre les deux, seulement l’un est le produit naturel de l’activité humaine, alors que le second implique une vision libérée de la conscience, mais je vais tâcher d’être pragmatique.. prenons le sujet bien défini de la science-fiction, sous toutes ses formes, littéraires, cinématographiques, même théâtrale, puis aussi la peinture et le dessin, et à commencer par cette discipline majeure et incroyablement dévalorisée qu’est la bande dessinée, on peut dire que des milliers d’auteurs ont créé d’innombrables univers à partir du matériau de base dont ils disposent. Leur imagination nourrie de la connaissance et de l’observation du monde.. En soi, chacune de ces créations mentales peut paraître cohérente, et se tient dans la mesure où une histoire peut s’y dérouler du début à la fin.. pourtant, si on réfléchit un peu ;. Tous ces univers à peu près sans exceptions sont excluant.. c’est- dire que chacun d’eux ne vit que pour lui-même, prisonnier d’une bulle, sans possibilité de s’imbriquer avec la multitude de programmes écrits en tant que modèles possibles.. chacun des mondes produits est un fond d’écran avec des personnages et des codes uniques, Avatar, Soleil Vert, Oblivion, Prométhéus. Dune. 1984, Stars War, les 4fantastiques etc ( des dizaines de milliers) limitent la projection mentale à leurs univers fermés. Si l’on choisit l’un, impossible selon les codes conscients à ce jour, d’exploiter les autres programmes dans l’écriture des Avènements ;. Et c’est toute l’erreur des hommes depuis leurs origines. Ils ignorent tout d’eux-mêmes.. absolument tout.. L’écriture des Scénarios est la fonction sacrée qui leur a été dévolue par les Dieux. ..

     

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  • Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.

    1.2

    La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.

    1.3

    Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut.

    1.4

    Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.

    1.5

    Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour.

     

     

    Lame.. t’es où là, je ne t’entends plus… …

    Ici Tix.. ici.. t’es où toi..

    Je ne suis pas sûr.. j’arrive pas à ouvrir les yeux… et toi, tu vois quelque chose..

    … hummm.. C’est vert, très vert.. c’est humide, et je crois même qu’il pleut.. de grosses gouttes se mettent à tomber.. on dirait des billes.. plutôt du verre.. elles sont différentes de celles qu’on connait..Lame.. j’ai un pressentiment bizarre..

    .. vas-y Tix.. dis-moi..

    Ce monde n’est pas le bon.. il est d’une autre matière Tix.. ça craint..

    .. déconnes pas Lame.. ça tient pas debout ce que tu dis.. essaye d’agiter la zone A, si tu peux sentir ton cortex.. on est sauvé ;. Moi, je peux pas..

     

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  • Une bruine entêtée a retardé la sortie prévue du matin. Chez les italiens d‘Alberto seul un groupe de pèlerins parmi la vingtaine de valides s’est risqué à l’extérieur de l’hôtel. Curieusement ainsi Lourdes baigne d’une fébrile gaité, joyeuseté de ponchos volontaires à la démarche sautillante. Toute la ville prend les accents d’une station lunaire dévouée aux bains de l’âme, avec cette joie fiévreuse et empressée des pèlerins qui n’a rien à envier à la charge égoïste d’un bataillon de retraités prêts à s’en mettre plein la panse dans une croisière de rêve tout inclus. Des premiers on retient leurs regards à la descente des bus qui stoppent en chuintant tels de gros chars célestes, tandis que les seconds se tordent les lèvres et salivent d’avance sur un embarcadère où accoste le dernier fleuron de la compagnie Costa. Les uns dans une fièvre sacrée trimballent des cierges plus gros que des obus, et les autres évaluent dans la frénésie le rapport qualité-prix d’une croisière à peine le premier cocktail de bienvenu. Une seule idée fixe en tête, que la bouffe et les prestations soient à la hauteur du baratin qu’on leur a fourgué à la signature. Pendant que le touriste enrage à l’idée de se faire rouler dans la farine, le pèlerin sent gonfler sa poitrine et parfois se désole du vide spirituel de l’époque. Mais tous les deux ignorent l’inanité de leurs rêves, l’obscène déperdition de leurs efforts. Heureusement aussi, les rôles sont facilement interchangeables et le drame n’en est que plus bête, les ressorts de l’humanité se révélant bien plus indéchiffrables que les artifices de la mise en scène. Dans tous les cas seul compte un résultat purement symbolique. Tout ceci dans la mesure où l’objectif secret de tous est de déjouer les pièges du mystère humain, par l’espérance où la bouffe peu importe, il faut tenir le plus longtemps possible en repoussant les questions inutiles jusqu’à l’anéantissement. Nul n’ignore comme la fin est aussi illogique et désespérante quel que soit le chemin emprunté de la naissance à la mort. Entre les deux ce n’est qu’une course folle, un compromis injuste entre de simples illusions, des leurres pour tromper l’angoisse. La petite chose toujours vivante a retrouvé sa place au fond du carrosse bleu et règlementaire. Et une fois de plus c’est Alberto qui s’y colle. Désormais le regard jaune de la petite chose se met à briller dès que le beau prêtre s’approche et il ne sait résister à pareil ordre. Leurs vies deviennent complémentaires et absurdes par l’effet d’un jeu de rôle incluant des rouages compliqués, des intérêts aux relents sacrificiels et pesants, c’est le baume des entrailles qui commande, si ce n’est fécal. Puis le soleil a percé en ce milieu de journée. Des rayons tragiques fusent du ciel au travers des nuages. Les teintes d’un coup sont exagérées, volées à des pellicules technicolor trichrome pour rendre l’image théâtrale et mystérieuse. Toujours le même défi qui court depuis les origines, retrouver la vie plus saillante afin d’obliger le cerveau humain à réfléchir et s’adapter un cran au-dessus de ses possibilités. Toujours un cran supplémentaire. Palier aux incertitudes du réel. Lourdes accentue étrangement toutes formes d’ellipses propres à la fragilité des témoignages. On peut aussi considérer que pareille anomalie dans la conscience collective d’une espèce est un signe de grande instabilité. Luciano.. et bien dis-donc ;. Tu pètes le feu aujourd’hui.. vas-y mollo quand même, le signor Ducatelli a pas besoin d’un deuxième accident, après les jambes et la tête, qu’est-ce qui va bien rester si tu lui casses les bras ?.. Luciano se déporta de la file, menant le chariot d’une seule main ferme. T’inquiètes Alberto.. je compte bien m’occuper de sa veuve s’il lui arrive quèq’chose, elle a de ces nichons, tu comprendrais mieux ce que je veux dire si t’avais eu l’occasion de les renifler.. Le prêtre s’étouffa et arborant la mine convenue d’un demi-saint fit ébranler le convoi de tricycles en direction de la chapelle. C’est juste après la messe en italien, retrouvant l’esplanade qu’il éprouva comme la veille, des hallucinations visuelles. Des flèches de couleur striaient l’air tiède, en provenance du grand rocher lui sembla-t-il. Il y avait foule à cette heure-là, et une longue procession démarrait au pied de la basilique. Alberto cligna nerveusement des yeux et tenta de s’éclaircir les idées. En vain, une sensation de grande instabilité le fit pâlir. Il lâcha son chariot et se frotta les orbites et le front avec des gestes vifs. Tout va bien.. lui demanda une voix à laquelle il ne put répondre immédiatement. En rouvrant les yeux il découvrit Daniella. J’ai eu un petit vertige.. ce n’est rien.. il lui fit. Ce soleil.. il continua en se prenant le front. Enfin il s’avança, se persuadant que cela provenait du manque de sommeil. Le voyage s’étant avéré long avec de nombreux infirmes et un groupe restreint de valides. Une attention constante à fournir. Il voyait toujours quelques flèches violacées qui volaient à l’horizontale. L’une d'elles traversa toute la grande esplanade, et il la suivit alors qu’elle filait au-dessus de la procession. Un brouillard humain chantant des cantiques, et puis au-delà des grilles, la ville. Le brouillard devint flou et dense, d’une lumière indistincte comme les scories d’un feu. Mais heureusement l’effet s’estompa au bout de quelques secondes et tout rentrait dans l’ordre. Il s’agissait bien de fatigue et des excès de la nuit précédente en compagnie de la jeune bénévole. ..

     

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  • .. Le professeur Nansen va enclencher « la Computation ».. chaîne de calcul effectuée par Mégatrox, le computeur géant ……. Gi.. en sept unités, couplé à un accélérateur de particules, le grand Syncrotron.. les données transmises par ce dernier sont recalculées selon le principe de un contre 22000 00000.. un terminal léger situé à 12500 kilomètres de là reçoit toutes les informations, un simple Mac qui affiche des données chiffrées en cascade.. James Carabac a choisi de tenir son propre rôle dans « la Porte des Fantasmes », il est le « Calculateur », le scénariste d’une série télé au but innommable, il va préparer l’humanité à l’Apocalypse, »la Fin des Temps ».. le Bien et le Mal vont s’affronter sur Terre par peuples, religions, idéologies, interposés.. son idée la plus remarquable est d’abolir les frontières du temps et d’élargir le champ de bataille au passé.. mais l’avenir sera entièrement contenu dans « le Scénario ».. nul ne le connait encore ;.le présent n’appartient à personne, il est la scène, « The Stage ».. le Présent est l’abomination, le Mal selon la loi divine.. les hommes sont libres dans le Présent, nul ne peut le contenir.. La fin des Temps mettra un terme à l’Abomination..

     

    .. Pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien..

     

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  • James Carabac serait bien incapable de définir son état d’esprit au début de ce qui va suivre. Au mieux il répondra que ce n’est pas ce qu’il attendait, et que son imagination est trop faible pour écrire le paragraphe qui s’ouvre. Il avait trouvé une place confortable sur le bas de l’immense pelouse, et avait pu s’y installer comme il l’entendait. Entre ses jambes le Mac luisait. Et c’était bien une fenêtre sur le monde sans matière des idées tel que l’occident en aura défini les règles et l’architecture technologique. Un siècle et demi plus tôt l’hérésie l’aurait conduit à un bûcher expéditif. Il se serait bien trouvé assez de fous sur place pour hystériser à la mesure du blasphème. Le réel est qu’on se le dise, la logique absolue du Dieu acceptable par les hommes, à l’exception des génies, des fous, des prophètes, etc .. Une fenêtre sur le nouvel Esprit du monde, et les visiteurs des sanctuaires à cette heure-là, lui préféraient l’eau des robinets au bas du rocher, qu’ils recueillaient dans des gourdes de plastique fabriquées en Chine. Pourtant un siècle et demi plus tôt et en l’absence du Mac, la fenêtre s’ouvrait sur un mystère autrement moins mesurable. Mais depuis, la science aura confondu le monde, toutes les autres règles du Jeu furent écrites il y a bien trop longtemps, elles ne peuvent plus être comprises par les hommes aux cerveaux modernes, sinon dans un âge de tous les temps au-delà de ces années. Les hommes rencontrent tellement de problèmes aujourd’hui, qu’ils n’éprouvent qu’une hâte, voir leurs vies authentifiées selon des critères simples et compréhensibles. Leur ego est bien plus grand qu’il ne fut jamais, du moins considéré à l’échelle des peuples. Ils ignorent à quel point leurs existences ainsi sont vulnérables. James ressentait pleinement le souffle frais descendu des montagnes au loin. Comme il savait que Jean-Paul II avait réuni sur cette esplanade des centaines de milliers de pèlerins. Un fait qu’il avait repris dans son scénario.

     

    Ezechiel

     

    1.4

    Je regardai, et voici, il vint du septentrion un vent impétueux, une grosse nuée, et une gerbe de feu, qui répandait de tous côtés une lumière éclatante, au centre de laquelle brillait comme de l’airain poli sortant du milieu du feu

     

    1.6

    Chacun d’eux avait quatre faces, et chacun avait quatre ailes

     

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